On se souvient de l’émotion provoquée par certains reportages dans les élevages ou les abattoirs, notamment ceux de l’Association L124. Le Groupe Casino, conscient que le consommateur attend plus de transparence, a lancé dernièrement le premier étiquetage sur le bien-être animal. Une initiative qui mérite d’être saluée, même si elle reste encore limitée aux seules volailles.
Des études le montrent, le bien-être animal est en passe de devenir un facteur marketing non négligeable pour tout consommateur de viande. Et en conséquence un élément à prendre en compte pour tout producteur et/ou revendeur à une époque où la consommation de viande est en recul.
Le Groupe Casino l’a bien compris et propose depuis près de 3 mois un étiquetage qui pourrait bien servir d’exemple. La marque a pris soin de se faire accompagner de 3 ONG qui militent pour le bien-être animal, évitant ainsi la critique du « label maison ». L’initiative semble en effet avoir été préparée depuis de longs mois en partenariat avec la Compassion In World Farming France (CIWF), l’Oeuvre d’Assistance aux Bêtes d’Abattoirs (OABA) et La Fondation Droit Animal, éthique et sciences (LFDA) présidée par Louis Schweitzer, ex n° 1 de Renault. Un choix pertinent qui ouvre la porte à une extension à d’autres marques que Terre et Saveurs, la marque distributeur de Casino. C’est ainsi qu’ont déjà rejoint le mouvement, l’Association des Volailles Fermières du Gers, les Fermiers de Loué et les Fermiers du Sud-Ouest. Une démarche qui a donné naissance à la création de l’Association Etiquette Bien-Etre Animal.

L’étiquetage retenu propose 4 niveaux d’évaluation, de A à D. Le niveau D constitue le niveau standard, conforme aux normes européennes. Les niveaux A (supérieur), B (bien) et C (assez bien) en représentent donc une amélioration. La délivrance du niveau repose sur 230 critères couvrant l’ensemble du cycle de production : conditions d’élevage, conditions de transport, conditions d’abattage. Un audit est prévu chaque année. Des caméras dans les abattoirs sont obligatoires. Pour découvrir l’ensemble de la démarche : http://www.etiquettebienetreanimal.fr/
Casino a fait le choix de s’engouffrer dans un vide juridique : pas de label européen et la loi Agriculture et Alimentation a déclaré forfait sur ce sujet. Souhaitons que cette initiative puisse être reprise au plan national, voire européen, et qu’elle puisse être étendue aux viandes de bœuf et de porc.
Source visuel : LFDA.fr