Le secteur de la communication a pris conscience des enjeux climatiques et sociétaux et les instances professionnelles sont nombreuses à prendre position en faveur d’une communication plus responsable. Aujourd’hui un nouveau pas est franchi avec une série d’engagements révélés par la Filière Communication.
Nous relations récemment dans nos colonnes les engagements souscrits par l’Union de la Publicité Extérieure et par l’Union des Marques. Une nouvelle étape semble être franchie avec la Filière Communication qui a rendu publics, ce 9 mars, 7 engagements. Une feuille de route principalement tournée vers la transition écologique et cosignée par une vingtaine d’instances professionnelles. Passons en revue ces engagements.
- 1er engagement : Intégrer l’accord de Paris. Chaque métier de la Filière Communication s’engage à intégrer l’accord de Paris de 2015 qui, rappelons-le, met le cap sur un réchauffement climatique en dessous de 2° à l’horizon 2100. Un accord qui nous impose donc de limiter de manière drastique nos émissions de GES.
- 2ème engagement : Définir un référentiel commun de trajectoire carbone. L’ensemble des acteurs s’engage à intégrer les objectifs de transition écologique dans son fonctionnement. La Filière lance un appel à la mise en commun, dans un référentiel, des outils de pilotage en matière de trajectoire carbone. Un engagement qui nécessitera l’appui de l’UDM pour encourager la démarche de mise en conformité et de labellisation des annonceurs.
- 3ème engagement : Évaluer l’impact des productions publicitaires. Les acteurs s’engagent à évaluer l’impact carbone des productions publicitaires afin d’imaginer des alternatives et d’envisager les relocalisations de ces productions en France ou en Europe. Un engagement qui nécessite également le soutien de l’UDM.
- 4ème engagement : Évaluer la diffusion des campagnes publicitaires. L’AACC, l’Udecam, l’UDM élaborent, avec les régies, une feuille de route commune pour évaluer les impacts de la diffusion des campagnes, en allant là aussi, vers un référentiel commun, avec des engagements concrets et mesurables.
- 5ème engagement : Coopérer avec les associations. Dans un but d’intérêt commun, les acteurs de la Filière Communication renforcent leur contribution en direction des associations les plus actives en matière de transition écologique, mais aussi d’inclusion sociale.
- 6ème engagement : Former. Les acteurs s’engagent à former leurs collaborateurs aux enjeux et aux solutions de la transition écologique en mettant en place des bilans périodiques. Ils s’engagent également à contribuer à la formation des étudiants en marketing et en communication.
- 7ème engagement : Renforcer l’autorégulation. La Filière s’engage à poursuivre le renforcement de l’autorégulation. C’est ici l’Arpp qui est au cœur du débat et également signataire de ces engagements. On retrouve les idées d’ouverture de la gouvernance et de renforcement des moyens de contrôle.
Il est sans doute réconfortant de constater que, même si les mots et formulations peuvent différer d’une instance à l’autre, un consensus semble aujourd’hui s’établir autour de la nécessité, pour le secteur de la communication, d’accompagner le changement en faisant sa propre « révolution« . Nous sommes quant à nous persuadés que la bataille ne sera gagnée que si l’engagement est collectif. Cette dynamique collective que nous voyons progressivement se dessiner rassure quant à la capacité de ce secteur à devenir un levier de la transition écologique et de la transformation de notre société. Car tel est bien l’enjeu. Elle est aussi une réponse à l’ultimatum lancé au secteur par Barbara Pompili le 11 janvier dernier…