Alors que l’Allemagne a largement ouvert ses portes aux migrants, elle s’est trouvée en même temps confrontée à une recrudescence de propos racistes sur Facebook et Twitter. Le 20 octobre, Bild publiait, sur 2 pages, 41 messages haineux avec le nom de leurs auteurs, publication qui n’avait laissé personne indifférent.
L’Allemagne se devait donc de réagir. Dès septembre, elle mettait en place, avec les intéressés, un groupe de travail. Ce dernier vient d’aboutir à un accord signé le 15 décembre par Facebook, Twitter et Google.
Principale mesure de cet accord : l’obligation pour ces acteurs de supprimer les propos racistes dans les 24 heures de leur signalement. Une procédure de signalement simplifiée sera mise en place. Les réseaux sociaux s’engagent également à publier les rapports des ONG, histoire de faire contrepoids aux propos haineux.
Rappelons que juridiquement les GAFA ont seulement l’obligation d’intervenir en cas de signalement. En France « dans un délai raisonnable ». En Allemagne désormais, dans les 24 heures. Seule la non intervention après un signalement pourrait permettre une action pénale pour complicité. Ce sont là les limites du statut d’hébergeur.