Le Jury de Déontologie Publicitaire, structure associée à l’ARPP, mais indépendante dans ses décisions, a pour mission de se prononcer sur le respect (ou non) des règles de déontologie publicitaire. Nous vous proposons un petit voyage de 12 mois au cœur de son activité.
Sur cette période, allant du 1er mars 2016 au 28 février 2017, le JDP a rendu 42 avis. Mais quels sont les médias et les secteurs les plus concernés? Quelles sont les recommandations les plus méconnues? Qui sont les plaignants? Éléments de réponses.
Les médias qui ont sur cette période suscité le plus de plaintes auprès du JDP sont à égalité l’affichage et internet, représentant l’un et l’autre 38% des plaintes. Les actions de marketing direct n’étaient pas en reste, représentant plus de 16% des plaintes, avec une mention particulière pour le publipostage. A noter que la presse était relativement assez peu concernée (7%).
On sait que toute personne peut saisir le JDP, qu’elle soit physique (particulier) ou morale (association, professionnel, société…). Les actions sont très majoritairement introduites par des particuliers, qui représentent 88% des saisines. Les associations sont à l’origine de 16,6% des demandes. Le JDP peut bien-sûr être saisi par plusieurs personnes, la palme revenant à l’action intentée contre Bagelstein, qui a elle seule, a réuni 400 plaintes de particuliers. Mais dans 71% des cas, la demande est introduite par une seule personne.
La publicité Bagelstein à l’origine de plus de 400 plaintes
source : huffingtonpost.fr
Si l’on s’intéresse aux secteurs d’activités, l’alimentaire/restauration, l’automobile, l’équipement de la maison/décoration arrivent en tête avec chacun un peu plus de 14% des plaintes engagées.
Mais sur quelles recommandations de l’ARPP se fondaient ces actions? La recommandation « Image et respect de la personne humaine » est de loin la plus sur la sellette avec plus de 78% des plaintes. Et c’est très largement l’image de la femme qui est en cause. La femme objet reste malheureusement d’actualité…
Quel sort le JDP a-t-il réservé à ces actions? Dans presque 74% des cas, il a fait droit à la demande. Dans 15% il a déclaré la demande non fondée et dans 11% partiellement fondée.
Le JDP est une instance nécessaire dans le paysage déontologique publicitaire. Il est là pour rappeler que la publicité repose sur des règles dont le respect permettra de préserver les intérêts de toutes les parties prenantes. Il est au cœur de la bataille pour une communication plus responsable.