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Les soldes à la recherche d’un nouveau souffle

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C’est avec une demi surprise que l’Assemblée Nationale a voté ce jeudi 27 septembre la réforme de la durée des soldes. Une pratique datant de l’époque où internet n’existait pas. Une pratique qui s’essouffle dans sa forme actuelle. Les soldes peuvent-elles rebondir?

On se souvient de cette période – pas si ancienne – où le lever de rideau, le jour de l’ouverture des soldes, pouvait être assimilé à une ruée vers l’or. Depuis un an ou deux, ces 1er jours de soldes ne provoquent plus le même engouement. Que s’est-il passé ?
Rien de très exceptionnel : les soldes ont tout simplement, à leur tour, été concurrencés par d’autres opérations aux prix alléchants. Les prix cassés sont désormais possibles toute l’année, à une condition près, ne pas utiliser le mot « soldes ». Mais le consommateur ne s’y trompe pas. Vous aussi, vous avez sans doute reçu une invitation pour des « ventes privées » qui précèdent la plupart du temps le lancement des soldes. Les bonnes affaires y sont nombreuses et le consommateur a l’impression d’y être mieux considéré. Les sites de E-commerce, avec leurs prix souvent barrés sont sans doute aussi responsables, en partie, de la perte d’intérêt du consommateur moderne pour les périodes de soldes… Toutes ces opérations mises bout à bout ne donnent-elles pas finalement l’impression au consommateur que les soldes, c’est … toute l’année !
La réglementation a bien du mal à s’y retrouver. On se souvient de la création des « soldes flottants » de 2 semaines qui permettaient à chaque commerce de choisir sa ou ses propres périodes de soldes. Supprimés au 1er janvier 2015. Et oui, comme le dit notre Ministre du Commerce, « trop de soldes tue les soldes »…
La réforme votée jeudi dernier par l’Assemblée Nationale autorise désormais à fixer les périodes de soldes entre 3 et 6 semaines... Ce choix n’est-il pas un aveu de la confusion ambiante? La durée définitive – qui devrait être de 4 semaines – sera déterminée par un arrêté ministériel. C’est une formule intelligente qui donne plus de souplesse. Dans l’avenir, l’adaptation des périodes de soldes aux circonstances ne nécessitera donc plus le recours à la loi. Un arrêté ministériel suffira. Et cela peut ouvrir la porte à une adaptation à un hiver doux ou à un été pluvieux ou frais…
Mais pas sûr que cela suffise à redonner de l’intérêt aux soldes. Le commerce a profondément changé en peu de temps et la crise que traversent les soldes ne fait-elle pas, finalement, que traduire un changement profond de nos habitudes d’achat ?