La Ligue 1 de football et la célèbre marque d’ameublement Conforama se lient pour 3 ans dans une opération de naming. Occasion de faire le point sur cette pratique.
Le naming est une opération de parrainage (souvent sportif, mais rien n’interdit le naming dans d’autres secteurs) par laquelle une marque donne son nom à un équipement ou un événement sportif.
S’il porte sur un équipement public, il devra respecter certaines contraintes : servir un intérêt public local, respecter le principe de neutralité du service public et ne pas porter atteinte à l’ordre public. Mais il peut aussi porter sur un équipement privé. Dans cette hypothèse le naming est souvent une manière de financer des travaux de construction ou de rénovation. MMA a par exemple investi 3 millions d’€ dans le stade du Mans – devenu le MMArena – (en plus du million d’€ versé chaque année pendant 10 ans, mais relativisons car le stade inauguré en 2011 a coûté un peu plus de 100 millions d’€…) En échange de l’exploitation de l’équipement, le sponsor verse une redevance. Celle-ci est fonction de plusieurs critères : les conditions d’exploitation, le chiffre d’affaires espéré (billetterie, vente d’espaces publicitaires, répartition des charges etc…).
Mais le naming peut également être pratiqué sur des événements, telles que les Ligues sportives. Il est alors un sponsoring assez classique dans les mécanismes. Longtemps boudé, le naming semble conquérir le foot français. Depuis l’été dernier, la Ligue 2 est devenue la Dominos Ligue 2 et depuis le début d’année, l’e-sport n’y a pas échappé avec la Orange e-Ligue 1…
Concernant la Ligue 1, Conforama l’a donc emporté devant un concurrent pourtant de taille : SFR. La marque d’ameublement s’est engagée pour 3 ans à compter de la saison 2017-2018. Et si aucun des protagonistes ne souhaite révéler les enjeux financiers, les indiscrétions parlent de 7 à 10 millions d’€ par an. Si ce chiffre était confirmé, ce serait le naming le plus important en France.
Preuve que la pratique du naming n’est encore pas communément acceptée dans notre pays, les critiques, sur Twitter notamment, ne se sont pas fait attendre. Heureusement, souvent avec humour. Histoire sans doute de rester sportif … #Ligue1Conforama