La publicité de lancement du nouveau parfum de Rihanna, Rogue, vient d’être sanctionnée par l’Advertising Standards Agency, l’organisme régulateur britannique, suite à une plainte d’un consommateur.
Deux reproches pourraient être adressés à cette publicité.
Mais qu’en diraient en France l’ARPP et le JDP?
Une pub indécente?
Rihanna apparait vêtue simplement d’une culotte et de talons aiguilles, ses bras couvrant sa poitrine. Alors cette publicité dépasse-t-elle la décence?
C’est bien sûr davantage la pose provocante qui est en cause, plus que la seule nudité. Provocante avec ses jambes en l’air et ses chaussures à aiguilles. Suggestive aussi dans le regard. L’ASA quant à elle a décidé que « la pose de Rihanna, avec ses jambes en l’air, était provocante » et a imposé des restrictions d’affichage, en vue principalement de protéger les enfants.
Une pub dévalorisante pour la femme?
Cette publicité est-elle dévalorisante pour l’image de la femme? suggère-t-elle la femme objet?. Est-elle avilissante?
Sur cette question, l’ASA semble plus réservée. Elle se contente de relever « le regard de défi »
Si cette publicité aboutissait en France devant le JDP, quelle pourrait être la décision?
Plus que d’indécence, il conviendrait sans doute de parler de publicité à connotation sexuée de par la pose adoptée. Cela suffirait-il au JDP pour demander son retrait?
La notion de « femme-objet » nous semble en l’espèce plus discutable, puisque le rapport entre le produit et le corps féminin ne peut être discuté.
En la matière il faut donc tenir compte du produit mais aussi de la cible visée.