Un consortium d’associations et d’experts vient de lancer l’Observatoire des Médias sur l’Écologie. Un outil digital à la disposition de tous. Présentation.
Face au dérèglement climatique, l’idée que les médias ont un devoir d’information du public fait son chemin. Une idée qui a vu ces dernières années bon nombre de médias souscrire à des engagements précis, telle de France Télévisions par exemple. Autre preuve de l’engagement des médias, la signature en septembre 2022 de la « Charte pour un journalisme à la hauteur de l’urgence » aujourd’hui signée par une centaine de rédactions et quelque 1 800 journalistes.
Pour une meilleure mobilisation des médias sur les causes du dérèglement climatique, et sur les solutions à apporter, un outil de suivi et de mesure peut être pertinent. Cet outil existe désormais puisque vient d’être officiellement lancé, ce 7 novembre, l’Observatoire des Médias sur l’Écologie (OME)
Cet Observatoire est le résultat d’un travail commun engagé par plusieurs associations comme QuotaClimat, Expertise Climat, Data For Good, le Cabinet Eleven Strategy ou encore Mediatree. Le pari de cet Observatoire est de parvenir à analyser le traitement médiatique des enjeux écologiques tant en quantité qu’en qualité. Un travail qui a reçu le soutien de l’Ademe et de l’Arcom. La promesse est de travailler à partir de données publiques, fiables et transparentes relatives au traitement des crises environnementales, et de rendre ces données accessibles à tous, administrations, entreprises, organisations, associations et citoyens.
Le site Observatoire des Médias sur l’Écologie est donc accessible en open source à tout un chacun. Dès la connexion, on découvre qu’en 2024, la couverture médiatique au sujet du climat devrait être de 3,7%. Et que cette couverture est inférieure de 30% à la couverture de l’année 2023 ou encore que la couverture des médias publics (TV et radios) est plus importante que celle des médias privés, soit 4,5% contre 2,3%.
Le site, dont la mesure est quotidienne, analyse la couverture médiatique de 3 domaines de la crise climatique : le climat, la biodiversité et les ressources de la planète. La biodiversité qui apparait comme le parent pauvre de cette couverture médiatique. Une analyse par secteurs d’activité est également proposée, notamment pour le transport, l’énergie, l’agriculture, l’industrie, l’économie circulaire. Enfin, un menu déroulant permet de sélectionner un média parmi la vingtaine qui sont dans le spectre de l’observatoire, à savoir 11 chaines TV et 9 radios. En 2025, l’observatoire devrait être étendu à la presse écrite. Une fonction qui pourrait finalement stimuler les médias en créant peut-être ainsi une sorte de « concurrence » ?